Le 07/08/2014, 13h48
Du nichon à pleine bouche


Ca me donne l'occasion d'annoncer enfin que je suis grand-père pour la 3ième fois... :)
Petit boulot complémentaire
Fin juillet, les déclarations d'intérêts et d'activité de nos députés et sénateurs ont été rendues publiques. Elles sont consultables sur le site de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique.
Ca me pose quelques questions, je dois vous avouer. Un parlementaire a quand même une fonction censée lui prendre un peu de temps. Quand il ne débat pas des lois en assemblée, il peut travailler dans une commission. On peut aussi le voir sur le terrain, dans sa circonscription. Bref, c'est un boulot que d'aucun pourrait qualifier de "à plein temps" pour lequel un député est quand même rémunéré mensuellement 7100 de salaire brut plus 6412 , toujours bruts, d'indemnité représentative des frais de mandat devant couvrir les dépenses liées à l'exercice de ses fonctions (ces chiffres, et autres, sont consultables ici, par exemple).
Pourtant, en complément de ce travail déjà pas si mal payé (en 2011, le salaire mensuel en équivalent temps plein (EQTP) était en moyenne de 2830 bruts en France), certains trouvent le temps d'exercer une ou plusieurs autres activités. Je ne sais pas ce qu'il en est de ceux d'entre vous qui exercent une activité à temps plein, mais moi, je ne me verrai pas avoir un second emploi. Le temps libre que j'ai, je le passe en loisirs (pas assez), repos, ménage (hélas!), bricolage (éventuellement). Il n'en est pas de même pour certains de nos élus (10% des députés, pour le Monde qui a fait le calcul). Ils trouvent le temps nécessaire.
Je vous invite à consulter un assortiment du florilège d'articles sortis sur le sujet, les exemples qu'ils citent variant sensiblement (en plus de l'article du Monde, celui du Figaro, de Rue89 et tant d'autres...).
Parmi les plus gros revenus, on trouve la famille Dassaut (dividendes et jetons de présence - une catégorie à eux seuls), des avocats, des conseillers en communication, etc. pour des montants allant de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de milliers d'euros.
Il y en a même qui arrivent à en cumuler plusieurs : Jean Glavany, salarié d'une société organisatrice d'évènements sportifs et culturels et avocat (respectivement pour 61506 et 60935 en 2012), Jean-Marc Germain, en tant que dircab' de Martine Aubry à Solférino et à la mairie de Lille (pour respectivement 4100 et 4500 par mois), Jean-Michel Baylet (en 2013, 377 159 comme PDG du groupe la Dépêche du Midi, 144 983 comme président d'Occitane de Communication, 155 163 en étant à la tête de Midi Olympique et 23 575 comme patron de la Nouvelle République des Pyrénées)...
Je ne peux pas oublier dans ma liste de cumulards Jean-François Copé, que j'aime autant que Baylet : avocat (autour de 300 000 annuels), conférencier (35 000 en 2013), écrivain, maire de Meaux (petite commune de plus de 50000 habitants, pour 38 000 ), président d'agglomération (bénévole).
Et voici mes questions. Comment peut-on gagner tant pour des emplois à temps partiel ? Et en particulier, comment la république peut-elle payer tant des gens qui passent si peu de leur temps à la servir ?
Je vous laisse réfléchir là-dessus. Si vous avez des réponses, je suis preneur.
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Si vraiment ils y arrivent, c'est qu'ils vivent dans un autre dimension temporelle que moi.
L'autre hypothèse, c'est qu'il y a obligatoirement des gens qui font le boulot pour eux et je me demande à quel tarif...
(Un grand père qui fait des selfies sexy à poil dans la douche, ou dans le frigo.) (Le monde a bien changé.)