Le 12/01/2016, 22h00

La vague



Une vague nouvelle vient se répandre sur cette portion de la grève laissée vacante par le retrait de la précédente, comme une nouvelle année vient remplacer, dans les calendriers, celle qu'elle suit. C'est juste un incrément, un saut de puce, mais tellement chargé de symboles.


Une vague, c'est un choc esthétique. C'est un élément de nature mobile, puisqu'elle désigne un mouvement, mais dont chaque instantané de son effet sur l'eau qui la porte est fascinant, que ce soit dans la dentelle d'écume que modèlent les prémices du déferlement, dans l'enroulé d'un tonneau à la paroi translucide ou encore dans la somme des tourbillons qui suivent sa brisure.


La vague (Die Welle), c'est aussi un film allemand de Dennis Gansel que m'a fait découvrir MiniFrez. Ce film raconte une expérience menée par un professeur et ses élèves pour démontrer les mécanismes permettant l'émergence d'un mouvement autocratique (on dirait plus communément "fasciste", par abus de langage), comment des personnes, même informées, peuvent y adhérer et combien il est facile de se laisser prendre au jeu, même quand on en est l'instigateur. Et, en ces années assez inquiétantes qui voient monter partout en Europe des mouvements populistes d'extrême droite, dont certains sont déjà arrivés au pouvoir comme naguère en Hongrie et à présent en Pologne (et on en voit rapidement les conséquences sur le contrôle des médias, entre autres), et qui prônent un repli identitaire, ce film est à voir ou à revoir et à méditer. Car le populisme accompagné d'un nationalisme exacerbé mène à la guerre. Toujours.


Et, puisqu'on parle cinéma, voici la version animée de la vague.




- Mots clés : Photo, Triptyque, Voeux, Dennis Gansel, Cinéma, Blabla -
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