Le 05/07/2006, 01h17
En chaleur
Il est des jours de forte chaleur où le mercure agit en direct sur les sens, où l'on ne sait plus qui, du soleil ou des minijupes, a commencé à faire monter la température. Jambes, bras et épaules nus, sueur perlant sur la peau libérée, ces gouttes-là aussi seraient bonnes à boire.
Il est des jours de sècheresse où le désir aqueux prend son second sens, où ces désirs s'emmêlent. A force de ne plus savoir ce qui, de ces culs à peine voilés ou de l'air surchauffé, nous assèche le plus la gorge, s'insinue l'envie de tout ce qui est mouillé, s'impose l'idée même de l'humidité. Mais est-ce encore boire que l'on veut ? Le désir est là -quoi d'autre, d'ailleurs ?- mais son objet s'est dissous, dans l'eau, sur leur peau.
Obsession. Tournent en boucle, femelles, fontaines, boire, peau, fourrer, liquide, con, abricot... seins, poire... jus... fruit...
Oui, c'est ça ! Un fruit, bien juteux.
Il est des jours de canicule où l'on baiserait un fruit.
