Le 05/05/2009, 00h58

Chercher sa place au soleil




Question
Un des leitmotivs libéraux de ces dernières années sur le Marché, de ces affirmations impossible à remettre en cause, était qu'il ne fallait surtout pas lui mettre de règle, qu'il s'auto-organisait au mieux.

Donc, en l'absence de règle, l'auto-organisation conduirait à une organisation optimale.

J'aimerais donc qu'on m'explique pourquoi, dans le système qu'est notre société humaine, il a fallu édicter des milliers de lois (correspondant à un ensemble de valeurs morales), une police pour les faire respecter, un système judiciaire pour juger ceux qui s'en écartent, afin de réparer, au moins en partie, le tort ainsi causé aux autres membres de la société ? Autrement dit, tout le contraire de ce qui est préconisé pour le Marché. Dans un cas comme dans l'autre pourtant, l'absence de règle (morale) conduit petit à petit à la domination du plus fort, à un système orienté au profit d'un petit nombre au détriment du plus grand.

Est-ce ça, une organisation optimale ?

Pour la majorité des humains, non. Mais pour le Marché ? Peut-être qu'alors, les quantités d'échanges, les flux financiers sont maximales. Peut-être que l'optimisation du Marché et la maximisation du bonheur des personnes qui y oeuvrent sont juste complètement antinomiques. Est-ce ça, le Marché ?


Par quel sortilège ce Marché a-t-il alors atteint ce statut intouchable ? Parce que, si son succès minimise le bonheur collectif, il maximise en revanche les possibilités de gains individuels. L'individu contre la collectivité, avec comme moteur l'avidité : autant de mots qu'on entend parfois prononcer ces derniers temps...



- Mots clés : Photo, Animal, Lézard, Blabla, Marché, Auto-organisation -
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