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Le 03/12/2013, 13h40

Surf, toile et animalité



S'il y a une perspective que je goute au delà de tout sur une plage, c'est celle de la jonction du sable et de l'eau. Sur l'horizon, les deux rejoignent aussi le ciel. Et, pour peu que les conditions soient favorables, cette triple jonction disparait dans le flou d'une brume marine. Ca donne des images magiques que je n'ai, hélas!, jamais réussi à capturer de façon satisfaisante.

L'autre jour, les photos prises au smartphone avaient un aspect de peinture. La qualité déclinante de l'appareil produit parfois des résultats surprenants. Du coup, j'ai poussé la logique jusqu'au bout pour vous présenter celle-ci.



Mon semblable, mon frère
Samedi matin, je suis tombé sur la formidable émission de Jean-Claude Ameisen, Sur les épaules de Darwin, sur France Inter. Prenez le temps de l'écouter si vous le pouvez.

Il y était question d'études menées durant la dernière décénnie sur le comportement d'autres grands singes que nous-mêmes (chimpanzés, bonobos) ou encore des macaques. On y apprend tout d'abord que l'altruisme n'est pas une caractéristique exclusive à l'humain. L'altruisme, ce comportement visant à aider autrui sans en attendre aucun bénéfice pour soi, a été mis en évidence chez nos cousins. Ils savent, par exemple, partager des repas qu'ils auraient eu la possibilité (et le plaisir) de consommer seuls -et pas seulement avec des membres de la famille- ou encore réfléchir à fournir des outils les plus appropriés à un autre afin que lui puisse attraper une récompense.

Autre caractéristique que l'on découvre chez eux, le sens de la justice, ou plutôt de l'injustice et le mouvement de révolte qui accompagne sa manifestation à leur égard.

C'est toujours avec un plaisir profond que je vois se déconstruire ainsi l'animalité, dans ce qu'elle cantonnait les (autres) animaux à une vie quasi mécanique, guidée par quelque instinct qui leur aurait été donné à la naissance. A moins que ce ne soit l'humanité qui se dissolve un peu plus, à chacune de ces études, dans ce règne animal dont religions et philosophies ont tenté de l'extraire depuis si longtemps.

En cherchant vraiment à découvrir l'autre, on découvre que l'autre n'est qu'un autre soi.


- Mots clés : Montage, Photo retouchée, Blabla, France Inter -
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Le 18/11/2013, 13h23

Hot tomatoes



Et celles-ci, je les ai rêvées, peut-être ? Nan, parce qu'à force de me voir coller l'étiquette d'obsédé du slip, je finirais presque par croire que je suis le seul à penser à la chose.

Mais là, hein ? Même les tomates s'y mettent. C'est pas moi, là...

Tiens, ça me rappelle un truc que j'ai lu sur la masturbation (et autres pratiques assimilées) dans le règne animal. Il en résulte que je suis loin les humains sont loin d'être les seuls à s'y adonner. C'est beaucoup plus courant qu'on ne le croit (l'article cite les pingouins, les porcs-épics, les morses, les chevaux, écureuils et dauphins). J'ai même bien souri en lisant que des observations faites au début du 20ième siècle sur la sexualité des pingouins n'avaient été publiées que récemment, tellement leurs pratiques étaient considérées comme de la dépravation.

Alors bon, je veux bien assumer, mais faudrait voir à ne pas trop pousser non plus.



Round midnight
23h58 : à deux doigts de demain...



- Mots clés : Photo, Légume, Fruit, Jeu de mots -
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Le 13/11/2013, 23h20

Le cri





Il hurle.

Sa bouche s'entrouvre parfois sans qu'aucun son ne sorte. Pourtant il hurle à pleine terreur. À cogner jusqu'au sang cette enveloppe qui l'emprisonne contre chacun des murs du placard qui lui sert de refuge.

Quand l'étroitesse de son corps lui pèse tant, il n'y a que dans cet espace confiné qu'il finira par s'apaiser. Plus tard. Mais pas avant d'avoir vomi son désespoir d'être vivant.

D'abord, roulé en boule dans son cocon de bois, il l'aura rêvé matrice, utérus pour y dénaître. Non, pas y mourir. Surtout pas. Mais refaire à l'envers le chemin qui l'a mené ici, pour ne pas avoir à le poursuivre dans le sens obligatoire.

Le ventre bloqué, un nœud dans la gorge, il aura maudit la brièveté du temps qui lui a été accordé au regard de l'immensité de l'univers, de la clarté d'une étoile.

Il aura pleuré sans un mot son amour à cette pute de vie qui un jour le quittera. Aujourd'hui ? Peut-être pas. Mais demain. Mais ce soir...

Il aura crié sans un bruit son dégoût au néant qui s'ensuivra. Au rien. Au que dalle.

Il se sera répété en boucle ce passage de la Bohemian Rhapsody de Queen : "I sometimes wish I'd never been born at all"*. Mais penser ça, c'est déjà penser. C'est être vivant. C'est bien trop tard.

Puis, assez soudainement, la gorge se dénouera, le ventre s'assouplira. Il pourra à nouveau se lever et marcher. Marcher parmi ses semblables. Marcher au milieu des siens et vivre comme eux, jusqu'au prochain appel impérieux du placard. Ce placard où, pour l'heure, recroquevillé, le menton sur les genoux, il hurle sans un son.




* : "Parfois, j'aimerais ne pas être né du tout"

- Mots clés : Dessin, Mike Jagger, Blabla -
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